Amis des tueurs en tongs, du mauvais goût et de la facilité, bonjour (là, je sens que je vais me faire des amis, mais, non, je ne dis pas que si vous aimez "Only God forgives" c'est que vous avez mauvais goût, je dis juste que le film regorge de trucs d'un goût douteux, nuance!!!)
Alors, disons-le tout de suite, à côté de ce petit fûté de Winding Refn, Tarantino, c'est du Naturalisme pur jus, Wong Kar Wai, c'est du Néo-réalisme italien et Luc Besson, c'est du Skakespeare.
Et vas-y que je te sature toutes les couleurs (un rouge DOIT être sang, un bleu DOIT être indigo) et re vas-y que je te mets au moins 1h15 de musique sur 1h30 de film (que penser de la confiance qu'un réalisateur a dans ses images s'il éprouve le besoin de tout souligner avec une musique redondante à souhait?)
En définitive, le point le plus positif du film est celui qui est le plus souvent cité comme étant une de ses faiblesses : son absence de scénario!!!
N Winding Refn a en effet choisi de se moquer très ouvertement de toute forme d'explication ou de "coutures" dans son récit... un homme tue quelqu'un, on sait immédiatement qui est le coupable, la seconde d'après le père de la victime est déjà là... on passe d'une scène à l'autre sans chercher à nous dire comment on en est arrivé là, c'est assez audacieux (ou alors, il s'est dit que s'il voulait faire ça aussi, il lui faudrait 2h30 et que, du coup, plus personne ne resterait dans la salle à la fin!)
Pour finir, on y découvre quand même que les tueurs à gages thaïlandais vont accomplir leur besogne en tongs, ce qui explique qu'ils ne courent pas très vite quand ils se font poursuivre...
Et pour (vraiment!) finir, j'aimerais que l'on m'explique pourquoi dans ce genre de navet, une lame ou une main qui fend l'air doit faire un sifflement audible à 30 mètres... Tout un débat, je crois...