Oui ce film m'a divisé,
D'un coté, l'aspect esthetique est sublime, les couleurs, les plans, la musique.... Tous ce qui releve de la mise en scene est exceptionnel.
On a aussi le fait d'avoir un film minimaliste dans ses dialogues, une ambiance qui suggere plutôt que de le dire, ... D'ailleurs le personnage que j'ai le moins apprecié (la mère) est celle qui parle le plus. Le traitement du "héros" est vraiment bons, comme celui du policier. J'ai beaucoup aimé la définition des traits de caractère de Ryan Gosling à travers differente scène assez implicite.
Et l'histoire aussi m'a plu... où plutôt "l'ensemble de l'histoire". Cette idée de l'homme impuissant qui s'enferme dans une spirale de violence. Cette confrontation au policier. Cette aspect de l'histoire était cool.
Mais de l'autre coté, on à les plans condescendant (et vazy qu'on voit le plaies, qu'on multiplie les scenes de violences (la scene de torture...), ...), l'intrigue avec la mère (qui ne m'a pas plu DU TOUT), et la fin...
Commençons à spoiler pour dire pourquoi cette fin m'a destabilisé.
Je vois donc le film comme quelqu'un d'impuissant qui part dans une spirale de violence. La scène où Ryan Gosling refuse de tuer la fille du policier, pour moi, devait alors s'ensuivre par une rupture de cette chaine, par une sorte de reconnaissance du policier, voir un suicide de celui-ci. Pour moi tout le film jusqu'à l'avant derniere scène converge vers un "hara kiri" du policier, tout jusqu'au changement d'attitude du policier dans cette scène de forêt. On sent que quelque chose a changé. Et pourtant visuellement, il semblerait que le policier coupe les mains de Ryan Gosling. Ou en tout cas c'est suggeré. Cela n'est même pas montré.
De là découle 3 interpretations:
- Le policier tue Ryan Gosling. Personnellement cela ne me plait pas, mais cela donnerait son sens au titre du film.
- Le policier ne coupe que les bras de Ryan Gosling. Les bras étant la métaphore du pouvoir. Mouaif.
- Le policier arrete son geste et se tue, possibilité la moins propable si on regarde la dernière scène et pourtant pour moi tout le film doit converger vers ça.
Bref, j'aurais surement mis un 8 ou un 9 s'il y avait eu moins de violence gratuite, si la scène de la torture et la mère tué n'avait pas eu lieu (et toute la théorie du complexe oedipien qui en découle), et avec une fin plus fermé. Car autant les fins ouvertes peuvent être bien, autant ça me parait pas vraiment justifié ici et j'ai plus l'impression d'avoir affaire à une paresse intellectuelle qu'autre chose.
Only God Forgives, un presque bon film.