Les intentions de Only God Forgives sont explicites. Malgré une écriture subtile (la trilogie des Pusher), Winding Refn ne filme pas de scénarios (sauf peut-être dans Inside Job) ; il plonge dans les entrailles de ses personnages, se laisse guider par des fantasmes animés, a foi par-dessus tout dans les idées. Avec férocité, il manifeste dans Only God cette volonté d’ancrer les émotions et les situations au travers des symboles (renforcée par la collaboration avec le chef opérateur de Eyes Wide Shut) ; tout est en place pour la convergence vers la représentation parfaite. Les scènes paroxystiques se succèdent ; on peut y voir du vide, il n’y a pourtant qu’à sentir tout ce qu’elles exultent. Les personnages sont précipités sur le ring et à chaque instant nous partageons leurs vertiges ou cédons à leurs caprices.

Zogarok

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10

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