Je n'ai pas une belle plume, et je pense que ce film se passe de commentaires, mais je l'aime trop pour ne pas en écrire une critique.
Alors voila, c'est simple: Je vénère NWR, qui, en bon disciple de Kubrick, nous offre une fois de plus une ode à l'esthétisme, épurée des dialogues "traditionnels" superflus. La pseudo-vacuité du scénario est largement compensée par cette atmosphère pesante, grâce à laquelle l’œuvre prend toute son ampleur. La lenteur du film, qui est a tort considérée comme l'un de ses gros défauts, est en fait sa principale qualité, car elle permet d'admirer pleinement le magnifique jeu de lumières tamisées de Larry Smith. La virtuosité de Cliff Martinez n'est pas en reste, et contribue énormément à cet insoutenable onirisme ambiant. Ryan Gosling reste égal à lui-même, excellent dans son rôle laconique et ultraviolent. Une KST inattendue mais remarquable.
Bref, sa fait longtemps que je n'avais pas autant pris mon pied au cinéma, très longtemps...