Personnages caricaturaux, scénario inexistant et très mauvais jeux d'acteurs sont au menu, Mrs Sharo
Même si cette perle de mauvais goût, visionnée dans le contexte du BIFFF (www.bifff.net), fut complètement bifffable à mon sens, elle n'en reste pas moins un triste échec cinématographique.
Le scénario, d'ailleurs inexistant, est bien moins à remettre en cause que ce très mauvais côté pseudo contemplatif dans lequel le film croit nous plonger. Le jeu de certains acteurs est à ce point mauvais qu'on croît leur mort très rapide associée à leur minable prestation.
Le summum du ridicule est atteint dans la scène des bûcherons. Je n'en dis pas plus mais, même si pour un film de zombies, la scène s'explique par le côté déjanté et risible du truc, on reste bouche bée par la platitude du constat que le réalisateur à cru bon de nous présenter trois types aux fonctions vitales défaillantes en train de fendre du bois (d'ailleurs, il n'ont vraiment rien d'autre à foutre ? Du genre, chercher à manger... Mais non, ils fendent du bois, sûrement pour que leurs enfants zombies aient chaud ce soir...), pour pouvoir inclure des haches dans le scénario...
Enfin, on pouvait s'y attendre avec un nom pareil, mais quand même : il y a eu assez de charniers dans la réalité pour qu'on en fasse des films de mauvais goût. Et si je pense pouvoir rire de tout, ce n'est pas le propos ici. Allez demander à un bénévole de Srebrenica ou à un juif qui a connu la 2ème guerre mondiale d'incarner un corps inerte pour les besoins d'une fosse commune dans un film de zombies. Vous verrez ce qu'il vous répondra. Et oui, les charniers de cette taille ont existé dans la vraie vie avant ce mauvais film !
Et dire que ce réalisateur est espagnol... Quoi ? Mais le film est américain ? Sans blague... Voilà encore de quoi alimenter les clichés et éloigner le grand public de l'idée qu'existe un très bon cinéma américain par ailleurs. Et n'oublions pas qu'il existe aussi du très bon cinéma d'horreur espagnol. Enfin...
Por favor, la próxima vez, abstengate Gonzalo.
Soit, sans doute ne faut-il pas tout prendre au sérieux. Sûrement pas. Sauf peut-être quand un film se permet de tels écarts...