L'histoire se passe dans les années 1980 à Beyrouth alors que la guerre y fait rage entre de multiples factions ou forces en présence qui constituent un terrible, un incroyable panier de crabes. Le film se suit avec un intérêt qui ne faiblit pas pendant près de 110 minutes, même si on a un peu de mal à toujours bien identifier les différentes forces antagonistes intervenantes (terroristes arabes divers, OLP, CIA américaine, Mossad israélien, etc.), un peu de mal à bien suivre le déroulement de l'intrigue, à tout comprendre ou même à croire en certaines péripéties. En tout cas, la reconstitution de la ville à cette époque (et de son atmosphère de guerre sourde pouvant dégénérer à tout moment en guerre ouverte) est réellement impressionnante et même paniquante.
Opération Beyrouth aurait pu être un grand film (il y avait la matière pour ça), mais ne l'est pas vraiment, parce que le scénario ou la réalisation (ou le mélange des deux) n'est ni assez rigoureux ni assez soigné, certains tournants de l'histoire apparaissant comme bâclés ou peu crédibles, notamment au moment de l'échange des prisonniers (un agent américain contre un terroriste palestinien).
Sinon, la distribution est (juste) convenable, sans pointures du côté masculin, et côté féminin, surtout Rosamund Pike, en agent de la CIA, bonne mais dans un rôle secondaire où elle ne peut guère briller.
Conclusion : thriller plein de tension, et en ça réussi... malgré une réalisation un peu bancale de Brad Anderson (dont je n'avais jamais entendu parler auparavant). Donc assez bon film, meilleur qu'on ne le suppose de prime abord.