Véritable carton de l'animation en Corée du Sud, The Nut Job est inspiré du court-métrage Surly Squirrel sorti en 2005 et réalisé par Peter Lepeniotis qui présentait une folle course-poursuite entre un écureuil et son acolyte de rat pour une simple part de pizza. Un court-métrage visuellement peu reluisant mais qui recelait une foule de gags hilarants et une action démesurée. Toujours mis en scène par Lepeniotis, ce long-métrage n'est malheureusement pas aussi réussi qu'elle ne le laissait présager...
Car si la bande-annonce nous présentait une sorte de film de casse animalier (et il y avait matière à faire enfin quelque chose d'original), le produit n'est au final qu'un énième mash-up de tout ce qui a été fait jusqu'à présent : on prend les animaux d'un parc tous unis contre la famine, on rajoute un vilain petit canard égoïste (en l’occurrence ici un écureuil violet parce que ça existe pas alors comme ça il a de la gueule), un sidekick muet rigolo et une histoire de fabrique de noix dirigée par de vrais gangsters humains qui veulent en fait dévaliser la banque d'en face.
Malheureusement, les personnages sont inattachants, les gags inexistants et le scénario passe tout simplement à côté de son but primaire : dévaliser cette fabrique de noix considérée comme impénétrable. Du court-métrage original original, il ne reste que quelques personnages remodolés et aux personnalités bien différentes.
Alors ouais, c'est bien foutu, visuellement agréable, avec des effets 3D et tout et tout mais c'est tout : on rigole jamais, on saute jamais du siège et on ne sourira que face à certaines tronches que fera Buddy le rat muet bien empoté. On aurait pu avoir un Ocean's Eleven avec des animaux et ça aurait été franchement fendard mais non, The Nut Job ressasse les mêmes thèmes vus et revus autour d'un scénario chiant à mourir, sans identité et sans prise de risque aucune. Ah et y'a PSY en images de synthèse qui fait un cameo avec "Gangnam Style" à la fin, soit deux ans après le buzz. Un film décevant voire antipathique.