Pacotille chez les guignols
Visionner un long-métrage d’Arielle Dombasle est une épreuve en soi quand l’on connait son mari et le penchant de sa femme à l’exubérance et délires de toutes sortes. Ainsi lorsqu’elle se présente à nous avec Opium, sorte de biopic de Jean Cocteau et de sa relation avec Raymond Radiguet, il est de bon ton de se moquer même si il serait nécessaire de ne pas tenir compte des éléments précédemment cités.
Et pourtant, Opium reste probablement l’un des plus gros ovnis que le cinéma français a pu produire depuis quelques années, tout en étant à la fois l’un des pires. Arielle Dombasle aurait pu s’accorder le mérite d’avoir réalisé un film ambitieux, d’époque et relativement intéressant sur un grand homme, mais c’était sans compter sur le fait qu’elle n’a aucun talent. L’on se retrouve donc, malgré la courte durée du produit (75 minutes), devant ce qui semble être le fruit d’une mauvaise réflexion et d’un abyssal manque de connaissance de la technique même du cinéma. Le manque de rythme terrible du au montage soûlard et l’esthétique sur-exposée semble produire tout les effets contraires qu’ils devaient transmettre à l’audience, tandis que l’accumulation de délires fantasmagoriques abscons finit de couler ce film qui ne mérite pas d’en porter le nom.
Aussi pertinent qu’un projet de fin d’études audiovisuelle, cette production à l’image surfaite digne d’une publicité pour parfum ne fait que bavarder et nous asséner sa pseudo philosophie, quand le jeu des acteurs/trices ne finit pas parfois par nous faire rire tant il suinte la médiocrité. Opium est une exception culturelle, un univers de pacotille dans lequel erre des marionettes sans vie et avec lesquelles Arielle Dombasle semble s’amuser, toute seule. Un film de guignols en somme.