Avec Oranges sanguines, le réalisateur Jean-Christophe Meurisse fait suite à sa comédie Apnee de 2016 avec quelque chose d’un peu plus inconfortable dans ses observations droites de la France contemporaine. Techniquement, il s’agit d’une comédie sociale qui prend un virage vers l’horreur. L’étrange enchevêtrement de personnages, de scénarios et d’éléments conceptuels fait de Meurisse, peut-être plus connu pour son travail au théâtre, le prochain cinéaste français à succès. Le film suit un groupe de personnes dont les vies se croisent autour d’un concours de danse rock. L’histoire va bien au-delà, mais il est préférable de ne pas en dévoiler les surprises. C’est un film conçu pour choquer intentionnellement, et il laissera indéniablement certains spectateurs dégoûtés (pour le meilleur ou pour le pire), mais c’est certainement un film très stimulant, pour le moins. Meurisse adapte le ton, passant de l’absurdité ludique à la sauvagerie absurde. Oranges sanguines garde l’apparence d’une sombre satire sociale, cependant, le film s’inspire fortement de la réalité et le degré de plausibilité sape la notion d’hyperbole dans le processus. Meurisse a déclaré qu’un cas aux États-Unis, où une jeune fille s’est vengée d’avoir été abusée en faisant manger ses testicules à son violeur, a inspiré le scénario.
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