Un mélange de genre douteux, le film aborde des sujets sérieux tout en les prenant à la légère. On flirte avec une morale qui s'effrite à l'image de Blanche Gardin en gynécologue qui par son langage cru n'en est pas moins réaliste; la vérité se passe du politiquement correct. C'est le ton que prend le film durant la première moitié et on est en droit de s'attendre à une chute cruelle mais réaliste. Mais à la moitié du film le réalisateur change complètement d'approche, une citation vient d'ailleurs ponctuer ce changement impromptu. On imagine que le réalisateur cherche une touche innovante mais c'est tout le contraire qui se produit. On passe de clichés en clichés, de déjà vu en déjà vu et c'est fort dommage car le film était vraiment bien parti et très prometteur. On se retrouve désormais dans un pseudo thriller-gore mélange du "Silence des Agneaux" avec "Hostel 2", qui n'a plus aucun rapport avec le début du film. L'humour douteux s'est transformer en humour malsain. Malgré cela certains plans très réussis viennent nous rappeler que nous nageons en peine absurdité humaine; comme le regard d'un chien devenu plus humain que la plus part des personnages du film ou encore les mains des deux amoureux qui malgré leur comportement niaiseux restent unis et inséparables même dans la mort. En conclusion face à la violence psychologique et sans moral de notre société, l'auteur répond par la violence physique et sans moral de ses protagonistes... une invitation dont on se passerait bien en ces temps troublés.