The Blaxpendables

Dernier film réalisé par Larry Cohen avant son come-back derrière la caméra avec Masters Of Horror et apparemment tout n'a pas du se dérouler comme prévu puisque Fred Williamson a tourné quelques plans (à moins que ce ne soit l'inverse, que Cohen soit venu en aide à Williamson, je n'en sais rien, je n'ai rien trouvé à ce sujet).

Cela commence bien. Super bien même. On est dans une bonne série B de la blaxploitation, avec de l'action, de l'action et de l'action. Et puis, allez savoir pourquoi, le film s'embourbe comme pas possible dans une suite de dialogues peu intéressants, le scénario devient inutilement alambiqué là où on attendait un revenge movie explosif et il faut donc attendre la fin pour que ça re-chauffe à nouveau. Notons également que ce film, bien avant que Sly ne lance sa saga "The expendables", réunit quelques papys de la blaxploitation pour casser des jeunes.

Niveau mise en scène, c'est pas toujours parfait, mais il y a quelques chouettes scènes, comme cette séquence du scooter à travers les rues au début. Les combats ne sont pas super esthétiques, mais c'est rythmé et la caméra bouge bien. Durant cette longue phase molle que constitue le milieu du film, la mise en scène est nettement moins intéressante avant de redevenir un peu plus dynamique sur la fin. La BO est plutôt sympathique, constituée de morceaux de rap bien calés sur les images (ou plutôt un travail de l'image bien calé en fonction de la musique). Les acteurs ne sont pas géniaux, ils ont tendance à surjouer, mais ça passe très bien dans ce genre de production ; seule Pam Grier a du mal à faire passer quoi que ce soit, mais c'est peut-être parce que sa coupe de cheveux est affreuse et qu'elle ne fait que cacher ses formes dans ce film.

Bref, c'est vraiment dommage, un autre film de Cohen qui aurait pu être un petit classique mais qui se révèle oubliable par manque de jusqu'au-boutisme dans le traitement narratif.