Orsay
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Documentaire de Bruno Ulmer (2012)

Un musée considéré comme une oeuvre d'art, un témoin de son temps.

Pour célébrer les 25 ans du musée d'Orsay, qui fait peau neuve après travaux, ARTE propose une traversée très exclusive de sa mémoire, de ses collections et de son architecture.
C'est Bruno Ulmer, le cinéaste et artiste plasticien qui s'est chargé de mettre en image les trois dimensions sinéquanones qui font que le musée d'Orsay est si particulier et si riche en histoires. Pendant près d'une heure et demi le documentaire retrace la mémoire de l'ancien palais royal à travers l'Histoire du bâtiment, ponctue cette frise chronologique par des explications spécifiques sur certaines oeuvres phares et place de temps à autre, judicieusement, quelques anecdotes sur son architecture spécifique.
Le musée d'Orsay est un un musée qui concerne la seconde moitié du 19ème siècle dans un bâtiment qui est un symbole du 19ème siècle. Il est apparu alors évident à Bruno Ulmer de croiser l'architecture du bâtiment et ce que cela représente pour son époque avec ce qui y est exposé. Le réalisateur du docu-reportage considère ici que le bâtiment en lui-même est une oeuvre d'art à par entière dans laquelle se trouve d'autres oeuvres d'art. La mise en abîme est alors utilisée d'une très belle manière tout le long du film, s'intéressant alternativement à l'ancienne gare urbaine et aux oeuvres qui sont exposées. Les images captées par le réalisateurs sont d'une beauté bluffante et il laisse le soin aux commissaires d'expositions (notamment celle de Manet, dont une partie du documentaire lui est consacrée), aux conservateurs, à l'architecte du musée, aux politiques de l'époque de la construction de placer les mots sur ces images. Les plus aptes à parler d'une oeuvre étant ceux qui l'ont eux-même crée, restaurée ou exposée. On s'enfonce alors par moment dans les coulisses du musée, dans l'antre de la la bête, au coeur de l'oeuvre pour y découvrir les secrets les plus enfouis, ce que l'on ne voit pas et que l'on ne devine même pas en tant que simple public.
On sort de ce film comme on sort d'un musée, rempli d'émotion, et le côté charnel auquel on échappe en ne voyant pas de visu les tableaux, scultures et autres compositions plastiques est remplacé par toute l'ambiance musicale et par l'Histoire que nous offre Bruno Ulmer.

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Le DVD est quant à lui disponible à partir du 27 février 2012.

Pierre E.
AngersCiné
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le 24 mars 2012

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