Un petit bijou de Linklater, réalisateur inventif à qui on doit la série des « Before », entre autres. Enormément de charme dans ce film qui nous transporte dans les années ’30 au cœur de New York, au sein d’une troupe de théâtre en pleines répétitions. McKay campe un jeune Orson Welles d’une présence formidable, tel qu’on l’imagine, charismatique, génial, égocentrique, qui dégage une puissance hypnotique. On suit l’apprentissage du juvénile beau gosse Richard avec plaisir de scène en scène, c’est une aventure passionnante et on aimerait être à sa place, derrière les décors de théâtre, avec les costumiers et les acteurs, à vivre leurs répétitions, leur trac, leurs ambitions. Dialogues assez courts et expressifs, promenade et pas de danse à la Fred Astaire, personnages secondaires vivants et intéressants. Et en plus, Linklater en profite pour nous faire voir la mise en scène de Jules Cesar par Orson Welles, qui a eu l’idée géniale de déplacer les luttes de pouvoir antiques chez le Mussolini contemporain ; aujourd’hui ce genre d’anachronisme (voir des SS sur scène dans des pièces classiques) est devenu une ficelle galvaudée car trop utilisée par les metteurs en scène (et souvent à mauvais escient), mais en 1937 c’était pertinent. Franchement, un film qu’on peut revoir plusieurs fois. Et ça me donne envie de lire le bouquin de Robert Kaplow.

Nounours30
10
Écrit par

Créée

le 25 nov. 2024

Critique lue 2 fois

Nounours30

Écrit par

Critique lue 2 fois

D'autres avis sur Orson Welles et moi

Orson Welles et moi
fraggle
9

authentique, sympathique, a voir

On a pas souvent l occasion de voir un film a la fois divertissant et instructif. Divertissant parce que le jeune protagoniste, insolent de beaugossitude, se prend des belles claques a l occasion de...

le 12 avr. 2011

1 j'aime

Orson Welles et moi
Nounours30
10

Du charme à gogo

Un petit bijou de Linklater, réalisateur inventif à qui on doit la série des « Before », entre autres. Enormément de charme dans ce film qui nous transporte dans les années ’30 au cœur de New York,...

le 25 nov. 2024

Du même critique

L'infinie patience des oiseaux
Nounours30
9

Critique de L'infinie patience des oiseaux par Nounours30

Très beau et poétique, dramatique hélas. Jim un jeune prolo australien, garde un domaine et s'entend bien avec le proprio car ils partagent l'amour de la nature et des oiseaux. Très belle 1ère partie...

le 18 janv. 2025

Anne with an E
Nounours30
9

La fraîcheur de la jeunesse qui se cherche et s'émancipe

J’aime bien les fictions du Canada qui nous apportent un bol d’air. Anne Shirley-Cuthbert est bien souvent agaçante tellement elle est volubile et ridiculement poétique, elle parle trop et on a envie...

le 10 janv. 2025

Danser face à l'océan
Nounours30
1

Factice et confondant d'ignorance

Histoire de danseuse et d’amour. Le seul petit hic, c’est le décor historique. Une partie du récit se passe en 1943 et 1944, à Biarritz. Pour l’auteure, les seuls dommages dramatiques liés à la...

le 10 janv. 2025