The Osiris Child est un objet filmique à la rencontre de différentes influences – on pense à Dark Crystal pour le design des bébêtes, à Star Wars, à Mad Max et Razorback pour la peinture d’une forme de démence australienne… – qui échoue à imposer une identité visuelle ou dramatique, mais dont la sincérité transparaît du début à la fin. L’histoire est un peu tirée par les cheveux, et le personnage principal le reconnaît d’ailleurs ; néanmoins, une fois les enjeux posés, le film réussit à rendre ses scènes fluides et à les articuler avec des ellipses et un découpage en chapitres souvent inutile, mais qui permettent au spectateur de s’y retrouver. Aussi le long métrage s’avère-t-il lisible, et dans le paysage du blockbuster galactique contemporain, c’est une qualité non négligeable. Nous regretterons toutefois cette impression désagréable d’avoir sous les yeux une œuvre incomplète, prévue pour alimenter une saga, ce qui dissout la valeur cinématographique dans un ensemble plus télévisuel ou sériel ; également l’empressement manifesté lors des scènes d’action, le montage rendant brouillon ce qui aurait dû aller de soi ; enfin, une tendance fâcheuse à la pose pour la pose, forçant l’iconisation des protagonistes et des situations.
En somme, si The Osiris Child n’invente rien, s’il croise des références au service d’un fil narratif plutôt pauvre, la qualité de son exécution, ainsi que celle de ses effets spéciaux, assurent le spectacle et contribuent à faire de lui un divertissement bien plus efficace et intéressant qu’un épisode IX de Star Wars.