Peu de temps avant d'aller voir Oslo, 31 août, j'avais décidé de voir Le Feu Follet car les deux films adaptent le même roman. Je voulais pouvoir, pour ainsi dire, comparer "l'original" et la "copie".
Or je faisais fausse route.
En effet Oslo, 31 août n'est pas le remake à proprement parlé du film de Louis Malle, il ne fait que reprendre le roman de base pour livrer son propre film et si quelques scène incontournables sont elles aussi retranscrites, Joachim Trier prend soin d'en exploiter d'autres et de faire l'impasse sur d'autres.
Je m'attendais aussi à être intensément séduit, après avoir lu bien de critiques plus positives les unes que les autres...
Malheureusement l'impression que m'avait laissé Le Feu Follet, été bien trop récente, trop présente dans mon esprit et ça m'a en partie trop préoccupé pendant le film.
Je ne suis pas arrivé à m'en défaire et à me laisser pleinement porter par la journée d'Anders.
Lorsqu'il fini par parler de Battlefield avec son ami, déjà père et dont le couple bat quelque peu de l'aile, je me suis fait la réflexion suivante : putain c'est quand même moins classe que de parler d'égyptologie...
J'ai regretté de ne pas voir cette maîtresse si bien habillée au début du film, j'ai regretté cette mort par overdose... même si elle est, si je puis dire, plus poétique, moins violente...
Pourtant s'il n'y avait pas autant de force dans les dialogues avec ses pairs (j'ai encore en tête le "je n'ai pas très envie de rentrer dans la vie" asséné par Alain à son ami dans un parc de Paris qui m'avait enormément plu), il y a bien d'autres choses intéressantes et qui renvoient, elles aussi, à des questionnement à des situations vécues, ou ressenties...
Et que dire de ce formidable entretient d'embauche... il y a de vrais bons moment dans ce film.
Oslo, 31 août est clairement en phase avec son époque, une réussite visuelle et toutes les critiques très positives que vous lirez sont justes et ne mentent pas. On tient là un bien beau film, une bien belle matière, pour ma part je suis passé à côté, raté le transport, l'élan positif n'a pas suffit à m'emporter au delà de plaisir simple d'avoir vu quelque chose de plaisant mais pas bouleversant et qui peina à me remuer.
Il fallait le voir, il faut le voir, il faudra le voir.