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Ossos
7.1
Ossos

Film de Pedro Costa (1998)

Conformément à ma politique, si je dois noter, je mets la meilleure note. Je merde vos statistiques.


Cas soc' ?
J'entends des gens dire du bien de Pedro Costa à la radio. Là, maintenant. Y'en a un même un qui ose déclarer que son film n'est pas une esthétisation de la misère. Comme on dit "Je suis pas un violent" pour justifier d'avoir embrassé la carrière militaire. Ou "Je suis très timide" quand on est connu pour faire des scènes en public. Ou "J'aime bien les chiens" et on les enferme. Ou "j'aime les animaux" et on les mange (je ne suis d'ailleurs pas contre l'occasionnelle chenille dans ma salade entre deux rôtis). Ou "Je suis punk (mais je me lave)". Ou "Je sus frileux" (mais je dors sans chaussettes). Ou "J'aime la musique" (mais j'écoute exclusivement la pire possible). Ou "Je ne suis pas superficielle". Ou "Je n'ai pas fait carrière grâce à mon papa". Ou alors "C'est pas pour vous manquer de respect mais...".
Alors c'est pas que j'aime ce film, mais j'ai rien de bon à dire sur ce pensum. Voilà le genre de cinéma que j'adore, celui qui aide les suicidaires à passer l'acte. Je me moque de ses bonnes intentions, de sa démarche anti-establishment : vivent les Straub, vivent les gauchos abscons. Les gens que Costa filme ne regarderaient pas ses machins même s'ils n'avaient qu'Arte dans leur cellule/leur appartement, et que c'était au programme ce soir - et c'est pour ça qu'il mérite ma considération ?
Jene peux lui reprocher qu'une concession au format commercial - après tout, pourquoi ne garder que 90 minutes sur 700 heures (hein? Je dois me tromper, ça devait être 70) de rushes (à l'époque prédigitale???) ?
J'apprends aussi que le réalisateur, pendant le tournage, demandait sans arrêt aux acteurs de parler moins fort, pour qu'on ne comprenne pas ce qu'ils disent.
Un marrant, quoi.


Je n'avais aucune envie de voir ce film, mais je m'étais dit que ce n'était que le début de la soirée, qu'on finirait bien par s'amuser un peu, et je m'y suis laissé traîner.
Non seulement chacun est rentré dans ses pénates à la sortie, mais on a découvert que la fille sur laquelle on bavait tous avait un gars.
A la fin de la séance, j'ai crié "Remboursez".


Cassos.


La prochaine fois, je raconterai pourquoi j'aime pas les réalisateurs portugais, sauf Joao Cesar Monteiro.


(Nota Bene : je ne suis pas radicalement opposé à la polyandrie)

ChatonMarmot
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le 21 août 2017

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ChatonMarmot

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