Paul Rudd est un acteur informe et polyvalent souvent cantonné à des rôles de faire-valoir dans des comédies potaches écrites par ses amis du clan Apatow. Depuis quelques années néanmoins sa cote remonte en flèche puisqu’il a occupé de nombreuses fois le haut de l’affiche jusqu’à décrocher le premier rôle d’Antman, futur blockbuster marvelisant à la sauce Disney. Le bonhomme a en effet bonne réputation : il semble avoir de la répartie, le goût de l’impro, le sens du partage. Ceux qui l’ont dirigé lui sont fidèles et vont même jusqu’à écrire pour lui…C’est le cas pour le film qui nous réunit aujourd’hui réalisé par Jesse Peretz: our idiot brother , apologie de la gentillesse en mode baba, gras du bide et cheveux longs. Comme si « The Dude » avait mangé un chamalow. Paul y incarne le gentil frérot hippie et un peu demeuré de 3 caricatures (la cadre ambitieuse, l’artiste lesbienne, la mère de famille débordée) à qui il va réapprendre à vivre selon l’éthique à Mac Donald, la même qu’à Nicomaque mais avec plus de graisse. Respect, honnêteté, amour. Pisse and love. Et surtout de l’amour. Evidemment ça paraît gnangnan et ça l’est mais notre désormais ami Paul Rudd a de l’abattage et parvient régulièrement à nous décrocher un sourire dans des situations où Dubosc nous aurait fait vomir. J’ai donc passé un agréable moment, d’autant plus agréable que le film est court (1h29) et qu’on y retrouve des petits minois forts sympathiques (Zooey Deschanel, Emily Mortimer, Elizabeth Banks). Je ne m’attendais pas à grand chose et je n’ai pas été déçu !
Pourquoi regarder : parce que « parfois drôle » est toujours mieux que « rarement drôle ». Même si ça signifie la même chose.
Pourquoi ne pas regarder : parce que vous êtes contre les extensions capillaires.