Par Excalibur, moi Robert MacLeod promet de venger...merde mauvais film!


-Au sujet de William Wallace, le dernier rebelle à résister... Il vit dans la forêt de Selkirk paraît-il... Certains le prennent pour un
martyr...d'autres pour un fou à lier. Qu'en pensez-vous?
-Je crois que c'est un homme, qui aime plus son pays que sa vie.
-Vous restez diplomate. Enfin, fort heureusement, vous autres les nobles écossais vous ne partager guerre cette passion. Sans quoi, il
aurait fallu tous vous tuer.



Netflix présente une nouvelle expérience médiévale ce passant en Ecosse qui pourrait presque être le second opus de Braveheart de Mel Gibson incarné par lui-même, puisqu'on y suit la suite est fin des aventures de William Wallace. En effet, l'action se passe peu avant son arrêt dans sa lutte pour affranchir l’Ecosse de l'Angleterre. Le roi Edward I d’Angleterre, réunit alors la noblesse Ecossaise et les soumet à nouveau à son pouvoir, Robert le Bruce incarné par Chris Pine fait partie des convoqués, et après quelques péripéties, il finira par reprendre la guerre pour la liberté de son pays et de son peuple.
S'il n'y aurait pas eu quelques incohérences notables on aurait pu en faire vingt-trois ans après la suite de Braveheart, mais même si ce n'est pas le cas, cela reste très intéressant car on sait à présent ce qu'il est advenu après ce film, et on s'aperçoit que le chemin était encore bien bien long. Toutefois, à ne pas faire l'erreur de comparer Outlaw King à Braveheart qui n'a absolument pas le même état d'esprit de cohésion technique. Là où le film de Gibson mettait en avant une épopée chevaleresque à coups de batailles grandiloquentes avec une belle narration et autres discours touchants, Outlaw King s'avère plus terre à terre et moins démonstratif pour aborder un aspect plus violent et plus réel afin de mieux coller à la part historique. C'est pourquoi il est important de bien les dissocier.



A présent que les présentations sont faites, voici mon avis sur Outlaw king: Le roi hors-la-loi:



Outlaw king: Le roi hors-la-loi, est une oeuvre signée David Mackenzie, un réalisateur que j'apprécie à qui l'ont doit entre autres des films comme Comancheria, Les Poings contre les murs, Asylum, Erfect Ense, et bien d'autre encore. Avec ce long métrage, le cinéaste nous gratifie d'une réalisation technique assez remarquable et habile, alliant minutieusement un cadre sobre et éclatant.
Un traveling intelligent livrant bon nombre de plan magnifique sur les décors environnent comme les Highlands et ses vastes étendues d'eau, sans jamais s'y attarder trop longtemps comme si toute cette beauté silencieuse cachée en son sein une profonde et cruelle violence.


Le tout, en restant un maximum intimiste avec ses personnages en filmant avec des cadres assez serrés et statiques par moments, même s'il nous octroia à contrario le parfait contraire avec des mouvements de caméra en contre plonger subtil jouant avec la lumière du soleil ce qui offre de superbe contraste. Et ne parlons pas de la scène d'ouverture avec son redoutable long plan-séquence, qui direct donne une tonalité inquiétante et de niveau élevé.


Une séquence édifiante qui d'un discours de soumission, renvoie à un échange d'épée ou la caméra ne cesse de tourner lentement autour des protagonistes, pour en revenir à un échange de plainte, et virevolter sur l'utilisation d'une catapulte géante du nom de "Loup de Guerre" utilisant le feu grégeois. Un sacré travail d'exécution qui en appelle au respect !


La musique est signée entre autres par Tony Doogan qui offre plusieurs partitions édifiantes, dont une sérénade au piano touchante, à l'opposé d'un thème plus noir et oppressant rendant bien la tension visualisée. Il est étonnant de ne trouver pratiquement aucun titre d'époque, sauf ceux présenté directement à l'image par des joueurs amusant la foule lors de réceptions en tout genres.


Les rares scènes de bataille sont bien illustrés par des affrontements intense et brutaux, ou tous jurent et hurlent ce tordant de douleur dans la boue, l'humidité, et la transpiration, ou le sang vient à peindre de son rouge funeste la terre d'Ecosse. Un spectacle frénétique de par son réalisme qui se révèle impressionnant. Quant à sa structure scénaristique on ressent par endroits la coupe de certaines séquences, en soi cela m'a pas plus dérangé que ça, mais je n'aurais pas dit non à quelques minutes de plus.


Cela a au moins le mérite d'apporter un rythme dynamique, suffisamment démonstratif dans sa narration pour ce laissé immergé face au spectacle. Néanmoins, l'histoire reste captivante et réussie superbement à dépeindre la complexité de l'âme humaine. Car on sent bien qu'avant le grand spectacle, c'est bien le travail autour de la psychologie de ses personnages torturés qui intéresse le plus David Mackenzie.


La distribution est costaude et met en avant des acteurs que je n'attendais pas trouvé dans de tels rôles et de manière si crédible. A commencer par Chris Pine qui hormis dans Comancheria m'avait habitué à son côté désinvolte, beau gosse, à la réplique légère et tranchante, comme quoi, David Mackenzie sait parfaitement diriger ses comédiens. Il incarne le roi Robert de manière crédible et passionnée, d'une maturité surprenante laissant peu de place au doute. J'aime beaucoup ce côté non abusé, érodé et vieillissant qui lui confère une présence sage, discipliné, et expérimenté.


Vient enfin ma grosse surprise que je ne m'attendais pas à retrouver dans ce film, Aaron Taylor-Johnson alias James Douglas, qui n'est autre que le trépide, stupide, et empoté Kick-Ass ! J'adore ce comédien et le retrouver ma conféré une joie intense, surtout que sa présence est pour le moins exultante et singulière, ce qui lui colle à merveille. Florence Pugh, fait également preuve d'un jeu brillant sous les traits d'Elizabeth de Burgh, qui apporte un peu de réconfort et de nuance chaleureuse au récit, sans pour autant tomber dans la potiche de base vivante que par amour.


Le reste du casting reste de qualité, alimentant avec succès cette histoire vraie. Enfin, si vous cherchez un film à grand spectacle avec des batailles légendaires pleines de bravoure et de figure incroyable appuyée par quelques répliques comiques comme le bon gros blockbuster de base, passer votre chemin! Néanmoins, si vous préférez les oeuvres personnelles laissant place avant tout à son récit pourvu d'une narration authentique et d'une réalisation intelligente au service d'une histoire complète et non d'un grand spectacle dépourvu de substance, alors c'est carrément pour vous !


CONCLUSION:


Outlaw King: Le roi hors-la-loi, est une oeuvre médiévale rude, impitoyable et sanguinaire sur l'indépendance d'un peuple trop longtemps asservi, qui plonge le spectateur dans un récit impérieux, à la mise en scène exacerbé et incroyable. Une fresque d'un peu plus de deux heures qui certes auraient mérité plus de durée mais qui fonctionnent parfaitement avec son histoire et sa technicité. Les acteurs sont bien dirigés par leur cinéaste David Mackenzie qui dépeint avec une austérité palpable l'histoire de son pays étant lui-même Ecossais.

B_Jérémy
9
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le 17 nov. 2018

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