Folies guerrières
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Casualties of war - on passe rapido le titre français aux toilettes - est un film finalement assez simple. Mais loin d'être simpliste. Et l'inconfortable diptyque qu'il constitue avec Redacted, qui raconte stricto la même histoire située 35-40 ans plus tard et à quelques milliers de kilomètres de celui-ci, montre à quel point le sujet est intemporel, imprescriptible et reconductible. Et à quel point il importe pour DePalma.
C'est évidemment un monument d'inconfort passé ces vingt premières minutes d'exposition, plutôt convenues. Et si les années 80 auront été une décennie où la guerre du Vietnam aura été mise en scène sous toutes les coutures par Hollywood, celui-ci contraste clairement. Arrivé à la toute fin de cette époque après celui de Coppola, de Kubrick et des autres, Casuaties of war est pour ainsi dire le seul qui traite prosaïquement de faits, sans interrogation existentielle, ou sans envisager la guerre comme une sorte de concept sur lequel théoriser. Surtout, c'est le seul à s'intéresser à ceux "d'en face"... Ici, il est froidement question d'un meurtre en temps de guerre, et point barre.
La musique trop pathos d'Ennio Morriconne s'accorde finalement assez mal avec le film en dépit qu'elle soit plutôt jolie. Mais en dehors de ça, Casualties of war reste un choc.
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Créée
le 19 févr. 2025
Critique lue 6 fois
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