Porté par la voix excitée par les hormones adolescentes du narrateur interne, un rythme plein d’entrain et un scénario regorgeant de généreux rebondissements, Ovosodo n’ennuie jamais, surprend parfois, ravi souvent et parle beaucoup.
En effet, c’est bien la parole et l’action qui se trouvent formellement au centre du film, plus que l’image, ce qui est loin d’être une remarque négative, tant le spectateur se retrouve emporté par ce déferlement enivrant de mots, de sentiments et d’événements. Si bien qu’en suivant les péripéties de cet ado et de ses nombreuses et passionnantes rencontres affectives, il est aisé d’éprouver de l’empathie pour ce jeune homme en construction, voire de s’identifier à lui et/où à certains personnages secondaires en raison de l’universalité de leur caractère romantique propre à cet âge-là (idéalisme, incompatibilité avec le monde extérieur, exaltation du moi, désir d’évasion, amours déçues, etc).
Paolo Virzi, nous rappelant un peu ici notre Klapisch national du péril jeune, en plus comique et moins dramatique bien sûr (et surtout en plus italien que français - voi mi capite) sait nous divertir intelligemment (et sans en faire des couches) en peignant avec acuité les états d’âmes d’une éternelle jeunesse,