Quasiment un exercice de style puisqu'il n'y a qu'un seul personnage. Certains n'ont pu s'empêcher d'y voir une référence à Buried. Or ça n'a strictement rien à voir ni dans son déroulé, ni dans sa réalisation. Ici c'est de la SF et même un sous genre de la SF qui est la hard science. Le scénario est remarquablement construit illuminé par le jeu de Mélanie Laurent qui nous campe son personnage avec un réalisme désarmant. Ses réactions sont logiques, passant par l'angoisse, la colère, le doute, le désir de savoir… Malgré la situation le ton n'est jamais mélodramatique et il y a même quelques pointes d'humour décalé. La photo est superbe, le visage de Mélanie est magnifiquement mis en valeur et Aja arrive à faire des miracles avec sa caméra en n'ayant pour décor d'un caisson hightech. On appréciera aussi le sens du rythme, on ne s'ennuie jamais pendant les 100 minutes du film, les surprises étant distillées au compte-gouttes. De la très bonne SF.