Un justicier arrive à cheval

Cela faisait déjà un petit bout de temps que je ne m'étais pas replongé dans le cinéma de Clint Eastwood. C'est donc toujours un plaisir de le retrouver surtout quand il porte la double casquette de réalisateur et acteur. Et d'autant plus sympathique que je recommence avec un western.

Pale Rider est l'histoire d'un drôle de pasteur qui rencontre des chercheurs d'or martyrisés par le grand manitou de la région et sa bande en ce qui concerne le métal précieux. Cet homme va donc venir en aide aux braves gens. L'oeuvre est un mélange assez réussi entre cette époque glorieuse qu'était la conquête de l'Ouest et notamment à travers les différentes ruées vers l'or. L'autre point du film est finalement la dimension biblique que prend le personnage du pasteur.

Eastwood reprend quelque peu les bases de son personnages de la trilogie du dollars. Un justicier venu de nul part dont on ne connait le nom. Ici, la dimension biblique prend tout son sens: l'invocation d'un miracle de la jeune fille qui concorde avec les images du cavalier, le besoin de justice de l'homme, la défense du juste et de l'opprimé et d'une certaine manière la résurrection d'un homme connu par la femme ou du moins l'ambigüité qui existe à ce sujet.

Est-ce l'ancien mari de cette femme ? Eastwood pose la question, mais je trouve dommage qu'il joue sur ce point. Pour moi, c'est clairement le point faible de cette oeuvre. Ce n'est pas un western qui apporte beaucoup au genre, mais il est réalisé dans les règles de l'art. Peut-être qu'un peu plus de finesse sur le thème biblique aurait pu être plus intéressant.

Reste que c'est toujours un plaisir de retrouver Eastwood et son regard perçant sous un chapeau de cow-boy. Le film n'est pas parfait, mais est franchement de bonne facture.