Quatre membres d’un réseau social appelé alltogether.com remportent un concours, un voyage à New York tout frais payé. Tous heureux de se retrouver pour ce séjour, les choses se compliquent une fois dans l’avion. En effet, l’organisateur a de la suite dans les idées et décide de lancer un petit jeu de la vérité version 2.0 un tantinet sadique.
C’est en regardant l’excellente émission Direct 2 DVD d’Allociné que j’ai découvert l’existence de Panic Button. Sur le papier, ça a l’air plutôt sympa et presque original. Dans les faits, je résumerai ce film a de la bonne vieille frustration. Frustrant par l’utilisation de bonnes idées bien amenées mais mal finies.
Prenons par exemple le début du jeu où l’organisateur qui se manifeste par une voix off propose aux participants de lire et signer les conditions d’utilisation. L’idée est bonne car les protagonistes réagissent comme n’importe quel lambda: il signe sans lire. Malheureusement ici ça va leur prêter préjudice. Cette scène m’a fait pensé à un épisode de South Park parodiant Apple et Human Centiped. Un épisode génial que je vous invite à regarder.
L’organisateur propose à chaque gagnant de répondre à des questions basées sur l’utilisation qu’ils ont du réseau social. Le déballage de la vie virtuelle débute tranquillement avant de partir totalement dans de l’abjecte et du pervers. Tout cela serait fortement intéressant si on avait des personnages avec du charisme et ne reposant pas sur du cliché. Car on a droit à la totale: l’alcoolique en phase de rédemption, la fausse chaudasse, un vieux pervers et un hacker. S’inspirant de la saga SAW, le maître du jeu va pousser les « héros » à admettre qu’ils sont pathétiques et se nourrissent de la vie des autres. Classique et banal. Enjoy.
Le jeu des acteurs et le doublage VF ne permet pas une grosse réflexion. Il est vrai que beaucoup d’entre nous peuvent se sentir mal à l’aise rien qu’à l’idée de voir révéler ce qu’on fait sur internet et s’il était bien pensé de A à Z, ce film pourrait presque « choquer » dans le message qu’il souhaite faire passer. Mais Panic Button souffre d’un gros manque de rythme malgré ses bonnes idées et ne peut pas jouir de l’étiquette de film d’horreur.
Chris Crow le réalisateur a pompé des codes ici et là mais sans grande réussite. Il arrive certes à installer un petit malaise mais qui se disperse rapidement. Là où Saw proposait une vraie perversité et une morale certes basique mais mérité, ici on ne voit pas trop où tout cela mène. Du moins jusqu’à la fin où le dénouement est totalement téléphoné et décevant.
Panic Button est à regarder un soir où il n’y a rien à faire. Pour ma part, je file relire chaque conditions d’utilisation où je me suis inscrit. Même celles de XHamster.com