"« For me, rock music has gotten a little herbivorous ». Mike Shinoda a raison, le rock est bien trop mou aujourd’hui. Son envie de retourner aux sources est grande et le groupe vient donc proposer The Hunting Party. Qu’avons nous là ?"
12 titres, 45 minutes de rock bien plus subversif que les trois derniers albums. Des riffs old school, le retour des hurlements de (Leo) Chester, le rap de Shinoda omniprésent et surtout on assiste là (enfin) à la diminution des séquences électro de Joe Hahn. Linkin Park a toujours voulu fusionner différents sons, genres. Il aura juste fallu produire 4 albums pour y arriver parfaitement. Non les autres opus ne sont pas merdique mais ressemblent à s’y méprendre à ce qu’on trouve sur la scène rock de l’époque. Ici The Hunting Party marque un nouveau tournant dans le son de LP. Brutal et de nouveau bandant.
Les trois premiers morceaux permettent de plonger l’auditeur dans ce nouvel univers. All For Nothing en présence de Hamilton (Helmet) est taillé pour la scène. Until it’s Gone, Guilty All The Same et Wastelands sortent du lot par leur fougue et par leur similitude avec ce que faisait le groupe par le passé. De l’énergie et de la mélodie.
Linkin Park a su s’entourer des bonnes personnes. Hamilton, Rakim, Tom Morello ou encore Daron Malakian sur Rebellion qui aurait pu être largement signé sur un album de System Of A Down. Final Masquerade et A Line In The Sand clôturent l’album d’une manière douce et reposante après une tempête métallique éprouvante.
Percutant, agressif, old school. Les mots ne manquent pas pour qualifier ce nouvel album de Linkin Park. Plus tard, on s’interrogera encore et toujours sur les décisions artistiques en terme de composition et d’orientation musicale. Et on pourra presque tous répondre que The Hunting Party a mis tout le monde d’accord dans la discographie de LP.