Vroum Vroum, Pan Pan et Boum Boum
Mardi dernier a été diffusé sur La Trois un ovni de l'animation belge – et mondiale - sur la Trois : Panique au village de Stéphane Aubier et Vincent Patar, le duo inséparable qui a su s'imposer comme une référence majeure du cinéma d'animation belge, ils l'ont encore montré récemment avec le fabuleux Ernest et Célestine.
Panique au Village est un film à la promotion agitée : après deux années de tournage, il s'imposa d'emblée comme un film pas comme les autres : en effet, comment le positionner sur le marché ? Film culte, familial ou à réserver aux fans du genre ? Le festival de Cannes servit de base de lancement, comme bien souvent pour les réalisateurs belges ( l'année précédente fût d'ailleurs riche en récompenses pour ceux-ci : Le Silence de Lorna pour les frères Dardenne, Eldorado pour Bouli Lanners,...) et Panique au Village fût alors sélectionné face à Mr. Nobody de Jaco Van Dormael en 2009. Après une campagne de communication rondement menée, le film pût disposer grâce à son passage au célèbre festival d'une visibilité internationale et les deux comparses d'un prestige nouveau. Hélas, le succès commercial escompté ne fût pas au rendez-vous, en grande partie à cause de l'image de film « culte » dressée par la majorité des critiques qui fit fuir le grand public recherché, alors que les réalisateurs désiraient le placer en tant que film familial.
Toutefois le long-métrage a également été récompensé du César du meilleur film étranger face à des pointures telles que Slumdog Millionaire de Danny Boyle, Avatar de James Cameron, Ruban Blanc de Michael Hanneke, Gran Torino de Clint Eastwood, Harvey Milk de Sean Penn ou encore J'ai tué ma mère de Xavier Dolan. Crédibilité et renommée étaient donc acquises pour Aubier et Patar et leur trio hétéroclite.
Si ce film a tant fait parlé de lui, c'est grâce au talent loufoque et farfelu de ses parents dans leur démarche pour l'animer et lui donner vie. Forts de leur expérience acquise avec la série du même nom en 2002, les deux compères ont gardé la même recette pour la transposer au long-métrage. On retrouve donc Coboy et Indien, vivants chez leur ami Cheval, avec un voisinage pour le moins original. Avec quelques figurines en plastique, de la pâte à modeler et beaucoup de talent, ils mettent debout un univers décalé et coloré, empreint de belgitude de bout en bout. On pense bien sûr à Wallace et Gromit, autre référence absolue dans le domaine, mais aussi aux Monty Python et à leur humour si particulier. Le film joue avec...
La suite de la chronique sur : http://bit.ly/PaniqueAuVillageSkynet
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Tanguy