Un couple (presque) parfait
La politique-fiction m’excite, quand elle est rondement menée. Comme un bon thriller.
Intrigues, stratagèmes, jeux de massacres et de soumission. Et s’il s’agit, en plus, d’une affaire de couple, l’attrait en est augmenté. Bienvenue dans le château de carte, House of Cards. Les coulisses d’un monde rongé par l’ambition et les coups bas. Au coeur de Washington D.C., un Congrès dominé par les manigances d’un duo singulier, Frank et Claire Underwood.
La revanche
Chef de la majorité parlementaire démocrate au Congrès, trahi par son propre camp, Frank Underwood s’est juré, avec l’aide de son épouse, de faire tomber ses concurrents. A ses côtés, Claire le soutient dans son ascension. Plus son mari atteint les hautes sphères, plus elle renforce son organisation d'activistes environnementaux. Pour arriver à ses fins, Frank établira un plan machiavélique en manipulant un député de Pennsylvanie, Peter Russo, affaibli par diverses assuétudes. Dans ses filets, le politicien attirera également une débutante en journalisme, Zoe Barnes. La jeune femme aux dents longues (excellente Kate Mara) jouera avec le feu.
Le pacte
L’intrigue se développe autour des deux êtres immoraux qui forment un couple quasiment inébranlable. L’un et l’autre acceptent les infidélités, à condition que leur pacte tissé de respect, d’admiration, soit respecté. D’amour aussi il est question. "Cette femme, je l'aime plus que les requins aiment le sang", nous confie Franck Underwood. Pourquoi n’ont-ils pas d’enfants ? Comment fait-elle pour rester de marbre face aux attaques ? Quelle place a le photographe dans sa vie ?
Duo de choc
Jamais on ne les voit faire l’amour. Ils se frôlent, s’embrassent du bout des lèvres. La tension érotique transpire dans les détails minimes, une cigarette partagée à l’abri des regards (jamais un congressman et son épouse ne fumeraient en public) une main qui caresse un mourant, une robe qui enserre madame telle une armure.
Robin Wright
Comment ne pas être fasciné par cette femme-pilier, lisse, impitoyable? Robin Wright (46 ans) petite tête blonde, garde-robe noire et blanche, envoûte par sa beauté froide et son jeu tout en retenue. L’actrice prend un plaisir évident à endosser ce rôle de calculatrice, qu’elle compare à Lady Macbeth.
Kevin Spacey
Sûr de lui, éloquent et faux-cul, Kevin Spacey tire parti de...
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