Bon gré mal gré, j'essayais de boucler cette série, j'en suis arrivé péniblement au début de l'épisode 8, mais je pense que je vais abandonner et ne pas aller plus loin tant rien ne m'a véritablement emballé jusque là, et pourtant y a des choses pas inintéressantes dans cette série, mais que c'est mou, désincarné, froid, triste...
Même Kevin Spacey a l'air de s'y ennuyer, et ses apartés avec le spectateur, au début je trouvais ça rigolo, mais au bout de la 350ème fois ça devient d'un gonflant!..
Paradoxalement j'ai trouvé que les deux épisodes de Fincher étaient hyper classiques, convenus dans leur mise en scène et qu'au contraire les deux épisodes du tâcheron Schumacher portaient sa marque et étaient pour le coup plus dynamiques et plus osés, mais on n'évite pourtant pas les séquences grotesques : entre Robin Wright Penn qui masturbe un cancéreux, Spacey qui fait un cunni à une journaliste absolument imbuvable et horripilante (l'affreux squelette Kate Mara) pendant qu'elle parle à son papa au téléphone, un chauve qui fait des galipettes avec sa secrétaire dont on se fout complètement...
C'est tout ce que je n'aime pas dans les séries américaines actuelles, ça t'aligne des scènes d'une vulgarité sans nom, sans le moindre charme, et qui sonnent complètement faux, et qui sont horriblement tristes..
Si je devais résumer les 8 épisodes, ce serait "vis ma vie désincarnée et horriblement froide de député".
Et on peut en tirer quelques aspects positifs, au début je détestais vraiment la série, parce que je n'arrivais pas à comprendre son positionnement : la série est-elle complaisante vis-à-vis de ces personnages tous plus antipathiques et détestables les uns que les autres?
Ou bien au contraire est-ce un portrait à charge définitif ?
De ce point de vue là, je pense qu'il n'y a aucune ambiguïté, les personnages sont montrés comme des gros pourris, le couple Thénardier Spacey-Penn est le pire microbe de la planète qui achète tout le monde, du chauve qui sacrifie 15000 emplois pour obtenir un poste de gouverneur, à la journaliste arriviste prête à coucher pour obtenir des infos.
La pire étant Robin Wright qui est troublante dans la mesure où elle joue vraiment un double jeu, entre une ancienne romance qu'elle essaye d'oublier pour sa relation frigidaire avec Spacey (là encore des scènes totalement anecdotiques), l'association "humanitaire" qu'elle dirige d'une main de fer, elle aussi, elle achète les gens, leurs compétences, leur fidélité.
Bon c'est grossier, mais la seule personne qui lui refuse ses avances, c'est le clodo en bas de sa rue, à qui elle offre quelques bifetons pour s'acheter des gaufres dans la patisserie locale.
Mais ni une ni deux, le Sdf lui jettera à la tronche son billet un peu plus tard, en origami de Cygne, façon Blade Runner, je ne sais pas s'il y a là une citation mais j'y crois.
Bref pour conclure après cette critique un brin bordélique, je dirai que cette série est incroyablement sombre et déprimante, mais aussi très lourde et cumule toutes les tares que je reproche aux séries américaines : 12 épisodes pour raconter aussi peu de chose c'est juste pas possible, alors on remplit, on remplit, avec des anecdotes, des intrigues secondaires, on rajoute une petite dose de cul bien gras pour faire plaisir au chaland, tout en restant ultra conformiste bien entendu. Et puis on a aucun personnage véritablement attachant auquel s'identifier au bout du compte.
Même si je n'aime pas lâcher un truc en cours de route, Je n'y arriverai décidément donc pas!...