Pauline horovitz filme son père et ne le cache pas. "Mais papa tu pourrais ranger ton salon quand même, non ?" On ne saura jamais si c'est par malice qu'elle laisse sa caméra tourner hors champ tant tout le tournage semble bringuebaler, mais qu'importe. C'est avec une douceur inquiète que l'on découvre ce médecin qui part à la retraite. On nous fait accepter dans la tendresse un homme qui ne se soucie ni de la bienséance de son milieu, ni de la possible absurdité de son désir d'être acteur. Le film épouse les bizarreries et les incohérences plutôt qu'il ne cherche à les ordonner. Le réel sera toujours plus fou que les détours de la fiction. Papa s'en va le prouve à nouveau