Dream on.
Etrange film que ce "Paperhouse", premier essai cinématographique de Bernard Rose, futur metteur en scène de "Candyman". Remarqué au festival d'Avoriaz où il reçut le grand prix de l'étrange, le film...
Par
le 14 mai 2013
23 j'aime
Troisième film (et premier succès critique) de Bernard Rose (Candyman), Paperhouse est un conte adulte qui mérite largement d'être (re)découvert.
Anna est une fillette solitaire de 11 ans vivant avec ses parents négligents.
Atteinte d'une infection glandulaire, elle passe son temps à dessiner pour fuir la réalité morose du domicile familial.
Surtout depuis que la mésentente de ses parents s'est fait jour.
Elle découvre un jour qu'après avoir dessinée une maison, elle est capable de se rendre dans un monde parallèle, via ses rêves.
La maison biscornue (projection en 3D de son dessin) étant vide, elle y dessine un visage lors de son réveil.
Quand elle se rends à nouveau dans la "maison en papier", elle y trouve un petit garçon handicapé, du nom de Mark.
Tous deux deviennent amis mais Mark (étant donné son infirmité) ne peut sortir de la maison.
Anna décide alors de dessiner son père, pour qu'à eux deux ils puissent transporter Mark à l'extérieur de la "maison en papier".
Mais par un mauvais concours de circonstance, la fillette donne un air furieux à l'avatar dessiné de son père.
Dès lors, celui-ci devient un être effrayant dans l'univers de son rêve...
Magnifique parabole sur les peurs enfantines (séparation des parents, santé déclinante d'un ami), Paperhouse est sorti dans l'indifférence générale en 1989.
Bernard Rose y illustre pourtant avec justesse ce voyage dans la psyché de son héroïne, en y injectant et de la tendresse et de la mélancolie.
Le tout portée par l'excellente interprétation de la jeune Charlotte Burke.
Quand à la direction artistique, elle est de toute beauté et met en valeur le script inspirée du roman de Catherine Storr.
L'on peut considérer ce magnifique conte ténébreux, comme l'antithèse de ce que fait Disney depuis toujours, à savoir un film adulte dans son traitement mais vu au travers du prisme adolescent.
Un film inoubliable à juste titre, qui se doit d'être vu.
Je n'en dirai pas plus, car Paperhouse est une expérience qui se vit, plus qu'un film que l'on voit...
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 【Films Inconnus /Méconnus / Controversés / Méprisés】., O.C.V.A (Objets Cinématographiques Venus d'Ailleurs, hors USA)., CANAL + e(t)moi... et VOYAGE DANS MA MÉMOIRE 2024
Créée
le 18 mars 2016
Critique lue 967 fois
15 j'aime
16 commentaires
D'autres avis sur Paperhouse
Etrange film que ce "Paperhouse", premier essai cinématographique de Bernard Rose, futur metteur en scène de "Candyman". Remarqué au festival d'Avoriaz où il reçut le grand prix de l'étrange, le film...
Par
le 14 mai 2013
23 j'aime
Troisième film (et premier succès critique) de Bernard Rose (Candyman), Paperhouse est un conte adulte qui mérite largement d'être (re)découvert. Anna est une fillette solitaire de 11 ans vivant avec...
le 18 mars 2016
15 j'aime
16
Anna, une enfant d'une dizaine d'années est malade est alitée. Anna aime dessiner, et au fil de ses poussées de fièvre, elle va plonger dans le monde qu'elle crée à la pointe du crayon. Encore une...
Par
le 14 mars 2020
10 j'aime
Du même critique
Après le succès du H40 (2018), le duo Green /McBride se mirent à l'écriture du chapitre suivant dans l'optique de filmer Halloween Kills et Halloween Ends à la suite, pour économiser les coûts. Mais...
le 16 oct. 2021
34 j'aime
24
Impressionnant... Œuvre maitrisée avec un excellent Daniel Kaluuya sous l’œil avisé de Jordan Peele, Get Out nous plonge très rapidement dans un malaise diffus et ce, dès lors que le couple...
le 11 mai 2017
33 j'aime
22
Cette critique fait partie de la liste "1 film, 2 montages (voire plus)" et "Un film, des scénarios"...
le 2 juil. 2016
33 j'aime
24