Durant la seconde guerre mondiale, Héléna Bourdelle (Jacqueline Maillan) ,célèbre cantatrice ,est mariée au maestro André Bourdelle (Jean Carmet) . Celui-ci est un résistant qui meurt accidentellement suite à l'explosion d'une bombe. Deux ans plus tard, L'hôtel particulier des Bourdelle est investi par les allemands dirigé par le général Spontz ( Roland Giraud). Mais un anglais va se cacher chez eux suite à une mésaventure aidée par Michel Taupin (Christian Clavier) , le fiancé de Bernadette Bourdelle...
C'est l'adaptation de la pièce de théâtre écrite par Martin Lamotte et Christian Clavier. Vu l'énorme succès de la pièce, ils ont voulu en faire un film et ont pensé d'emblée à leur ami Jean-Marie Poiré , réalisateur du Père Noël est une ordure, qui a participé à l'écriture du scénario.
Le film devant couter un certain prix, le producteur Christian Fechner leur demande d'engager une grosse star, Clavier n'étant considéré que comme une vedette à cette époque . Lamotte et Clavier ont tout de suite pensé à Louis De Funès, la plus grande star de la comédie française. Grâce à son accord le film est monté. Malheureusement Fufu meurt . le film lui est d'ailleurs dédié. Il devait jouer soit le rôle du papy , soit celui du demi-frère d' Hitler(il avait passé une audition pour les 2 rôles et était parfait dans les 2 rôles .).
Pour jouer Papy, ils ont engagé un des amis de De Funès: Michel Galabru qui est très bon.
Le casting est totalement dingue, jusqu'au moindre petit rôle. On voit tous les acteurs comiques de diverses générations : de Jean Yanne à certains membres du Splendid qui ont accepté de ne faire qu'une apparition (Michel Blanc, Josiane Balasko et Thierry Lhermitte).
Ils s'en donnent tous à coeur joie: Clavier est parfait en pleutre qui va devenir courageux presque malgré lui, Jacques François, Julien Guiomar, Jacqueline Maillan très drôle en cantatrice , Dominique Lavanant, Roland Giraud grandiose en allemand sympathisant avec la famille Bourdelle, Gérard Jugnot immense en collabo , Jacques Villeret est au sommet de son art en demi-frère d'HItler...
Et Martin Lamotte qui a pour une fois un vrai grand rôle. Et il est fabuleux en coiffeur efféminé qui devient Super-Résistant !
La guerre est traité de manière parodique Mais cela n'empêche pas le long métrage d'être incisif et de se moquer totalement des allemands et collabos.
Les dialogues sont souvent très amusants.
Et ils osent tout avec des séquences devenues cultes (SPOIL : Villeret chantant "Je n'ai pas changé" de Julio Iglésias, le final avec l'émission "Les dossiers de l'écran"...).
Cela a beau être une comédie, on trouve malgré tout des scènes d'action bien menées et rythmées par Jean-Marie Poiré qui était un cinéaste intéressant dans les années 80...
Les critiques vont être désastreuses dans l'ensemble mais il sera un énorme succès commercial (plus de 4 millions d'entrées) démontrant une fois de plus l'inutilité des critiques qui vont, pour la plupart, réhabiliter le film comme ils le font souvent. Ses nombreux passages télé vont le rendre culte. Et j'ai pris un grand plaisir à le revoir !