Comme son nom ne l'indique pas, Paradox fait suite à SPL 2, et reprend le même principe, à savoir une histoire à part entière qui ré-utilise des acteurs dans des rôles différents. C'est un nouveau film, en somme, mais pas suffisamment original pour ne pas le comparer à ses prédécesseurs, d'où ce subterfuge. On reste ainsi dans un environnement criminel, avec du trafic d'organes, et des policiers, corrompus pour certains, qui vont user de divers arts martiaux. Louis Koo revient dans le rôle principal, en inspecteur de police cette fois (serait-ce le paradoxe ?) et se lance dans une traque violente lorsque sa fille se fait kidnapper en Thaïlande. C'est l'occasion de nous montrer quelques baies touristiques idylliques. Tony Jaa fait également une apparition express. Surtout, c'est Wilson Yip qui reprend la caméra et déçoit par son manque d'identité visuelle puisque le premier volet se démarquait brillamment sur ce point. Par ailleurs, on peut aussi lui reprocher ce montage très maladroit, que ce soit dans les flashbacks, ou bien toute l'introduction qui est un torchon d'écriture. Le dernier retour gagnant, néanmoins, est Sammo Hung pour les chorégraphies d'action, dont la direction et violence demeurent au beau fixe. Elles sont cependant minées par des excès comiques et un sur-découpage visant à souligner la nervosité, mais sabotant toute fluidité.