panique à bord
Franchement c'est vraiment par pur hasard que j'ai vu que ce film passait au cinéma, en vf forcément... et franchement, je ne m'attendais pas à ça. C'est quand même fou de se dire que Soderbergh...
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le 21 juil. 2018
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Partant d'un pitch assez classique de l'enfermement en psychiatrie malgré soi, Soderbergh accouche d'un thriller malaisant qui réussit à scotcher le spectateur à son fauteuil. Le film n’est pas révolutionnaire dans sa forme avec une construction classique : exposition du personnage principal, descente aux enfers et conclusion.
L’intro permet de découvrir Claire Foy qui campe Sawyer, jeune femme au caractère bien trempé mais qui cache quelque chose : elle a été victime de harcèlement et a dû quitter son Seattle natal pour y mettre un terme. Mais les stigmates sont encore là et elle se décide à consulter un psychiatre qui lui fait dire qu’elle a déjà réfléchi au suicide ; il n’en faudra pas plus à la psychiatre pour la feinter en lui faisant remplir de la paperasse, « une simple formalité », qui est en fait une demande de prise en charge. Commence alors la descente aux enfers durant laquelle Sawyer croit voir son harceleur qui l’aurait suivi jusqu’à la clinique. La grande question de savoir si c’est lui ou pas
(oui, il est bien là mais comment a-t-il fait ? Le mystère reste entier)
sera assez vite balayée mais la tension déjà bien installée demeurera encore un bon moment grâce à un jeu de pouvoir et un appel à la rescousse qui n’aboutira sur rien. La conclusion du film est dure mais reste logique avec un semi happy end.
Les névroses et les doutes qui rongent Sawyer sont palpables et facilitent l’empathie voire même l’identification au personnage. Ces mêmes doutes empêchent de croire que le patient qui prend des notes et a un téléphone portable, interdit, est bien un journaliste comme on pourrait le croire logiquement : il pourrait très bien être aussi fou que les autres et avoir perdu la tête suite à une consommation élevée d’opiacés.
La réalisation, entièrement faite avec un iPhone 7 (merci pour le gros partenariat juteux, Apple), permet une image de type documentaire qui renforce l’impression d’assister à une vraie histoire plutôt qu’à un film. Le montage est propre sans être ouf mais certains plans, avec un filtre bleu ou une superposition d’images sortent un peu du lot et servent la narration.
Quelques incohérences sont à déplorer comme l’arrivée inexpliquée et un peu trop facile pour être vraie du fameux harceleur le lendemain de Sawyer mais c'est pas grave, on est au cinéma !
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Créée
le 25 juil. 2018
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