Amish Activity
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William Eubank, l’heureux réalisateur de “Underwater”, (le suspense fantastico-aquatique à la patine vintage avec Kristen Stewart en mode Ellen Ripley), se voit propulsé aux commandes du septième opus de “Paranormal Activity”. Aïe !!!
Ah “Paranormal Activity” ! Souvenez-vous. Sorti en 2009, nous suivions avec effroi les pérégrinations d’une ménagère somnambule en nuisette plantée devant son lit durant des heures (timecode à l’appui), le tout filmé avec un portable, c’était le summum de la peur. Sans oublier les mémorables suites et le spin-off tout pourri, “P.A : Tokyo Night”. Reste pourtant, que cette saga horrifique est l’une des franchises les plus lucratives, mais surtout l’une des plus moisies (avis perso) des années 2000, enfin du moins, jusqu’à l’arrivée de ce “Paranormal Activity : Next of kin”, d’excellentes factures. Margot (Emily Bader), une jeune citadine, fut abandonnée lorsqu’elle était bébé par Sarah, sa mère naturelle. Sarah vivait au sein de la communauté Amish de Beiler Farm. Margot veut connaître les circonstances de son abandon qui de plus a été filmé par les caméras de la clinique. En poussant les investigations jusqu'à faire un test ADN, Margot fait la connaissance de Samuel (Henry Ayres-Brown), un parent biologique. Samuel invite Margot à se rendre à la ferme Beiler. Pour l’occasion, Margot s’entoure de Chris (Roland Buck III) et Dale (Dan Lippert), deux vrais professionnels de l’image, avec le dernier matos high tech. On est loin des blaireaux qui filment avec les pieds, leurs souvenirs de vacances - voire le remake de “Blair Witch” en 2016 ! La jeune femme compte bien immortaliser par le biais d’un documentaire, les retrouvailles avec sa famille. L’empathie que l’on développe au contact de Margot et de sa petite équipe est l’un des moteurs de la réussite du film. Bien évidemment, nous sommes dans un épisode de “P.A”, où l’horreur sera bel et bien au rendez-vous, mais distillée avec finesse ! Dès l’arrivée dans la campagne profonde et après que Jacob (Tom Nowicki), le patriarche amish a enfin accepté la présence de Margot, Chris et Dale, l'angoisse va monter crescendo. William Eubank nous fera l’économie des Jump scares foireux à toutes les sauces, en privilégiant une atmosphère glaçante. Le lieu perdu et hors du temps - que l'on survole avec le drone de Chris - les habitants mystérieux que Margot essaye d’interviewer au sujet de sa mère, les croyances ou plutôt les superstitions, les traditions et les sacrifices d’animaux d’un autre âge, sont autant de pierres à l’édifice du piège horrifique qui se referme sur les protagonistes. Chaque mouvement de caméra, chaque murmure, chaque craquement, bref, chaque plan est propice à l’angoisse. William Eubank ne semblant pas être un adepte inconditionnel du “Found footage” (le point de vue à la première personne), et c’est tant mieux, pose sa caméra pour filmer de purs moments dans l’intimité de cette étrange communauté, pour mieux nous cueillir ! On ne peut s’empêcher de penser à “Apostle” (2018) de Gareth Evans ou encore “Midsommar” (2019) d’Ari Aster et son épilogue traumatisant. En conclusion, le final de cet opus sous l’égide de Blumhouse Productions, n’est lui aussi, pas en reste, par son côté épilogue traumatisant !
Créée
le 23 janv. 2023
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