Une Palme d'or inclassable et c'est ce qui rend Parasite si contagieux! Alejandro González Iñárritu et son jury ne se sont pas tromper en attribuant la récompense suprême à ce thriller vénéneux, touché par une mise en scène qui frôle la perfection. Humour noir, suspense, dramaturgie, désenchantement... On voyage à travers une myriade d'émotion, oscillant entre satire social, drame familial et farce burlesque. Et que dire des comédiens! Au service d'un scénario implacable certes, mais offrant une palette de jeu incroyable.
Ce cru 2019 peut déboussoler les non-afficionados du cinéma coréen. Parasite prends son temps, parfois trop et il aime se regarder dans un miroir, comme fasciné par sa propre mise en scène. Il y a un petit creux qui apparaît vers le milieu du film mais ce n'est que pour relancer la machine; un deuxième acte qui contraste violemment avec le premier pour terminer en apothéose.
Bong John Ho allie film de genre, drame intimiste et machination grand public. Il y en a pour tous les goûts, preuve que Cannes peut d'adresser aux foules.