Mais qu'est-il arrivé au charme et à l'élégance britannique? Kingsman premier du nom était une perle d'inventivité pop soutenue par un flegme soooo british qui soufflait un vent de fraîcheur dans le grand monde des films d'espionnage. Le Cercle d'or, sans être une catastrophe totale, a perdu le charme l'élégance de son aîné pour se perdre au pays des cowboys. Plus lourd, plus gras.
Les Kingsman reprennent du service face à la redoutable Julianne Moore qui remplace Samuel.L Jackson dans le rôle du méchant mégalomane. Excellent choix au passage, l'interprète de Miss Poppy est parfaite et on sent qu'elle y prend goût. Pour contrer son plan tordu (vraiment tordu...) les rosbifs font appellent aux yankees. Jusque-là tout va bien...
Kingsman 2 c'est un effet permanent de déjà-vu. Si vous avez visionné le premier vous risquez fort de trouver le deuxième redonnant voir franchement bovin parfois. 007 à la sauce américaine? INDEED! On reprend les mêmes codes et rajoute une bonne couche hollywoodienne par dessus. L'originalité est passée à la trappe. Vous vous souvenez de cette incroyable scène de shoot filmée en plan séquence dans le premier? Vous pouvez être sûr de retrouver en permanence ce type d'effet de manche, ce qui devient vite lassant. L'humour collé-monté a été remplacé une raillerie américaine bien saillie. Les gadgets sont permanents et facteurs de solutions à tout problème. En bref, le découpage de Kingsman 2 n'est pas réussi et il étouffe le spectateur dans un florilège d'effets numériques.
Mauvais pour autant? Non. On rit souvent et Matthew Vaughn réussit à nous sortir deux-trois jolis lapins de sa caméra. Colin Firth et Mark Strong restent géniaux, leurs alter-égos américains tels que Jeff Bridges répondent présent. En revanche Elton John... Il est le parfait exemple du verre/film qui déborde: trop c'est trop! Trop de bruits, de fureur, de m'as-tu-vu et j'en passe. Un troisième plus (Coca) light?