Comme souvent avec le cinéma coréen, quand les lumières se rallument en fin de séance, on reste un peu prostré quelques minutes. On se demande ce que l'on vient de voir tant le film est éloigné de tout balisage occidental et pourtant si proche et parlant.
Parasite rentre dans cette classe. Il nous parait bien proche tout en inoculant ce soupçon de bizarrerie faisant déraper le récit.
Il s'agit d'une lutte des classes, magnifiquement illustrée, comme ces derniers plans apocalyptiques à la force évocatrice indéniable, par les deux habitats (2 et demi en fait) et leurs occupants, se côtoyant quotidiennement tout en s'évitant habituellement, et qui ici se confrontent. Les dégâts sont drôles, violents et cyniques à la fois donnant lieu à des séquences terriblement efficaces par la rupture de ton amenée en cours. Une tornade acerbe sur une société main de fer dans un gant de velours.
Mais Parasite perd de sa force évocatrice sur ces thématiques en fin de bobine. Ainsi la justification de certains actes semble disproportionnée en regard de leurs conséquences. Une folie sous-jacente certes intrigante mais déroutante dont on cherche la signification.
En cela, Parasite possède une aura séduisante proche mais pas parmi les sommets cinéphilies de la Corée.