Fou déconstruit, drôle, angoissant, réel, attachant, beau et nauséabond à la fois.
C’est une claque monumentale et inattendue que je reçu ce soir la avec Parasite, moi si peu sensible au cinéma bobo bien-pensant généralement présent à Cannes. Echappant a tout genre défini, on est plongé dans un film hors du commun qui nous mène vers le chaos avec tact et finesse.
Dès la première scène, (une des plus marquantes à mes yeux) on rentre sans effort dans l’univers de cette famille « parasite » (les Groseilles coreens) et on assiste pendant plus d’une heure à leurs talentueuses manipulations pour infiltrer les Parks. Une première partie de plus d’une heure à s’étonner du talent du réalisateur qui nous immerge dans leurs univers et qui réussit à nous faire rire. A ce stade, j’étais déjà conquise, persuadée d’avoir à faire à un excellent film tragi-comique sur ces gens hors du commun et me demandais jusqu’où leur culot irait.
Absolument rien ne me préparait à la seconde partie. Pas besoin de revenir sur tout ce qui mène à cette fin – je ne retiens que l’angoisse qui ne m’a plus quitte suivi d’une nausée face à l’enchainement inévitable des évènements qui mènent au pire.
Au-delà de la beauté du film et du plaisir qu’on prend à le voir, il faut souligner le jeu des acteurs tous époustouflants et la puissance des personnages.
Mon coup de cœur au côté naturaliste acharné qui collerait aux personnes comme une odeur nauséabonde : les riches le sont dans leur sang, les pauvres le resteront malgré leur envie de s’en sortir. Et au final, tous sont capables du pire pour survivre - pauvres ou riches c'est l'animal qui reprend le dessus.
Mon petit bemol pour le film un tantinet trop long et qui n'echappe pas au cote legerement moralisateur des riches detestables et des gentils pauvres remplis d'amour.
En bref, Palmérité...fort possible que ma note passera de 8 à 9 après une deuxième projection…