Peut-être encore meilleur au 2ème visionnage.
La structure du film et les motifs qui se répondent dans les différentes parties apparaissent plus clairement, particulièrement ces séquences qui montent et qui descendent, la symbolique des plans plongeants et contre-plongeants.
Avec Triangle of Sadness on a là 2 films très intéressants et qui resteront, à mon avis, comme caractéristiques de notre époque : la violence est là, elle crève les yeux alors que les situations sont « normales ». Elle ne ressort que mise en rapport avec la violence classique du cinéma, des meurtres sanguinolents et des séquestrations, nothing new. Comme le constat d’un modèle de société générateur d’intolérables inégalités mais que tout le monde tolère assez bien finalement, les films sont même plutôt marrants dans l’ensemble, un miroir de notre hypocrisie collective et globalisée.
Voilà pour le constat, que je partage et qui passe quand même mieux quand il est suggéré à l’écran qu’écrit sur Sens Critique. Derrière c’est un casting magnifique, différents registres (comédie familiale, build-ups de tension, violence, film social, etc.) admirablement croisés, des personnages attachants. Allez peut-être un poil trop d’invraisemblances (nécessaires) et d’appui sur le crayon dans la caricature des bourgeois pour que ce soit parfait.