Après l'original et très joli "Je pourrais être votre grand-mère" *, Bernard Tanguy revient avec un nouveau court, certes plus classique, mais diablement bien dialogué et servi par des acteurs en pleine forme, en particulier le génial Gilles Gaston-Dreyfus.
Ceux qui ont pour habitude de cracher sur le cinéma français pour son côté bavard devront passer leur chemin car cette "Parenthèse" n'a pas pour ambition de révolutionner notre cinéma et s'inscrit dans un classicisme que d'aucuns taxeront de manque d'ambition, une modestie qu'on retrouve par exemple dans le merveilleux parcours d'un Pascal Thomas, tendance "Les Maris, les femmes, les amants".
Cette photographie de quinquagénaires en rade est à la fois savoureuse et cruelle et il y a fort à parier que le réalisateur se livre ici à un "rude" auto-portrait.
L'art permet parfois de se confesser, n'est-ce-pas Mr Tanguy ?
NB : J'allais mettre un "gentil" 5 et soudain j'ai entendu la délicieuse voix de Françoiz Breut...
* http://www.senscritique.com/film/Je_pourrais_etre_votre_grand_mere/critique/15974991