En regardant ce film, j'ai eu l'impression que Intouchables était un remake. Je vais donc dresser un petit parallèle entre les deux films. Intouchables, je n'ai vraiment pas aimé. Parfum de femmes, c'est mieux.

L'humour fonctionne bien, et sert à mettre en valeur les problèmes de l'infirme tout en permettant de nous révéler sa personnalité particulière ; j'ai trouvé ces gags moins faciles que dans Intouchables. Puis les personnages sont plus approfondis dans cette comédie italienne, les auteurs vont au-delà du cliché ambulant. Ainsi, la première moitié m'a assurément conquis.

Après, c'est une autre histoire. Le problème c'est que les objectifs se dessinent réellement lors de la seconde partie, ce qui est tardif, et en même temps le duo qui faisait tout l'intérêt jusque là se fissure ; l'infirme n'a plus besoin du jeune héros du coup, on attend de voir ce qu'il se passe ; il ne se passe plus rien, c'est morne, plus de dynamisme. Ce redémarrage du film (à cause de ces objectifs qui nous apparaissent enfin) donne l'impression que le film est décousu, qu'il s'agit là d'une autre histoire avec de nouveaux enjeux. En plus on bascule assez maladroitement dans le drame romantique. C'est en même temps étrange puisque cette seconde partie prend tout son sens grâce à la première. Disons alors que c'est mal cousu, que les connexions sont maladroites.

Visuellement c'est bien filmé (nous ne sommes pas dans l'imitation du cinéma américain non plus) et Dino parvient à mettre en valeur les gags. Les acteurs sont très bons ; les deux principaux font des étincelles dans leur duo comique. Et puis il y a toutes ces belles femmes jeunes ou matures ! C'est là l'avantage des films italiens : les réal et producteurs choisissent toujours les plus belles pommes pour faire un film, si bien que même si c'est mal fichu, ça reste agréable à regarder.

Bref, Parfum de femme reste une bonne comédie italienne, qui souffre d'un coup de mou dans sa deuxième moitié (mais en contre partie ya plus de nichons!).
Fatpooper
6
Écrit par

Créée

le 5 mars 2013

Critique lue 704 fois

5 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 704 fois

5

D'autres avis sur Parfum de femme

Parfum de femme
Ze_Big_Nowhere
9

Un doux parfum à l'odeur tenace

Des yeux morts sans lunettes, une main en bois gantée de noir. Des dents blanches et un sourire carnassier. Une barbe bien taillée, un costume immaculé. Un cynisme exagéré et un profond...

le 25 nov. 2013

31 j'aime

10

Parfum de femme
Rawi
9

Critique de Parfum de femme par Rawi

Le génial Vittorio Gassman incarne ici un militaire à la retraite forcée, le capitaine Fausto Consolo, devenu aveugle à la suite d'une explosion. Ce grand acteur italien a d'ailleurs décroché le prix...

Par

le 30 nov. 2012

18 j'aime

2

Parfum de femme
Dagrey_Le-feu-follet
7

Le fauve blessé et la belle amoureuse.

Un jeune soldat en permission Giovanni Bertazzi est chargé d'accompagner durant une semaine Fausto Consolo, un capitaine en retraite, devenu aveugle et ayant perdu un bras, suite à la manipulation...

le 23 mai 2018

13 j'aime

18

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55