Florilège du Paris fantasmé
Contempler Paris Je t’Aime, c’est comme recevoir un bouquet de 18 roses rouges. La rose parce qu’elle symbolise toutes les ramifications de l’amour. Le rouge parce qu’il est la couleur de la pudeur, mais aussi de la passion du courage et de l’ambition.
Cette œuvre décline toutes ces nuances, par petites touches, pour former un ensemble fluide, fascinant à regarder et à savourer. Chaque séquence apporte son lot d’émotion… La grâce, un sourire, une larme contenue, un agacement, une excitation, un émerveillement… Toutes ces qualités qui font de Paris, une ville unique teintée de romantisme parfois galvaudé, résolument moderne et active et surtout, impressionnante dans la diversité de ces décors, de ses lieux magiques savoureusement ici mis en situation.
Mais Paris Je t’Aime est surtout une pudique déclaration d’amour au cinéma de réalisateurs, d’acteurs, de techniciens, qui ensemble ont réussi un pari fou. Accomplir une invitation au voyage pour un spectateur médusé par ces éclats de vie tous empreints de charme, de simplicité, de sensibilité où l’amour sous toutes ses formes lie le cœur de chacun.
On pourrait bien évidemment être tenté de faire un choix pour l’un ou l’autre des courts métrages... Mais ce serait porter atteinte à la féerie qui se dégage de cette œuvre omnibus. Toutefois, il est de coutume d’offrir un nombre impair de rose, et s’il fallait en ôter une de ce splendide bouquet, ce serait « Place des Victoires » pour son côté un peu trop mélodramatique et surjoué…
Dans tous ses contrastes, Paris Je t’Aime nous porte à l’extase et certaines scènes hanteront longtemps notre mémoire cinéphilique.