Je crois que c'est Victor Hugo qui a dit ; le génie, c'est d' être soi-même.
Alors, je vais être moi-même.
J'entends souvent, ici, par exemple à propos de " Paranoid
Park" :
" il ne se passe rien, on se fait chier, le mec il a rien à dire, qu' est ce qu' on s'emmerde, ect, ect ... "
Moi, soyons clairs, intellectuellement, ces gens, je les envoie se faire bronzer 6 petites semaines au bagne de Cayenne, sur l'anse du chaton, à manger des fourmis Atta marinées à l'eau marron claire .
Combien de fois il va falloir vous dire que le cinéma, c'est pas forcémment une histoire de malade, un scénario à tiroirs ect...
Un film c'est un monde, c'est comme un individu, vous le sentez ou pas.
Personnellement, ce n 'est pas ce qu' on me raconte qui
m' accroche, je peux même dire que l'histoire, votre sacro sainte histoire, je m'en bats les c......., je m'en tape les mandibules : c'est la manière dont on me parle qui va me brancher : je suis sensible à un monde.
Par exemple je kiffe grave "Vertigo" depuis toujours, mais si Luc Moullet l' avait tourné à Viry Chatillon, je pense que le film m 'aurait moins plu.
Pour finir, (mais ça ne finira jamais, ces histoires là), je me souviens avoir acheté un jour un maxi de My Bloody Valentine (Soon :-) avec un sticker dessus ou Brian Eno avait dit (je cite de mémoire) :
" The vaguest piece of music I've heard in ages..."
Eh bien le cinoche peut aussi faire ça, s'il en a envie...
Bon, cela dit, j'adore un p' tit film genre "Razzia sur la chnouf " de temps en temps, au coin du feu, quand les soirées se font fraîches ou solitaires ...
Jean G. a dit, un jour qu'il faisait son patriarche, que ce qui comptait au cinéma, c'était une bonne histoire, eh ben, peut-être que Jean aurait aimé Paris,T. parce qu'il aurait kiffé l'histoire...
Bon... sinon, oui, " Paris,Texas", j'ai vachement aimé.