Au premier abord, PARKED est un film qui raconte la vie d'un homme qui vit dans sa voiture, installé sur un parking face à la mer. Il vient de rentrer au pays et n'a plus de famille et donc plus d’adresse. Et pas d'adresse, pas d'allocations. Pas d'allocations, pas de logement. Pas de logement ? Bah pas d’allocations…. Vous voyez le tableau ? Mais derrière une dénonciation de l'absurdité du système, Parked n'est pas un drame social, détrompez-vous.
Ted n'a rien d'un marginal et tente par dessous tout d'avoir une vie « normale ». Personnage-nounours, Ted c'est le genre de gars qui entretient sa petite plante grasse et qui adore réparer les horloges, ce genre de gars qui a toujours un petit carnet sur lui pour écrire des phrases poétiques. Avec des airs de Theodore dans Her (incarné par Joachim Phoenix), Ted respire la mignonnerie et la bienveillance. (Vous en connaissez beaucoup des hommes capables d'aller s'inscrire à un cours d'aquagym juste pour passer un peu de temps avec leur crush ?) Bref, tout simplement attachant.
Se liant d'amitié au cours du film avec son voisin de « parking », un jeune junkie qui a quitté le giron familial, les deux hommes, bien que très différents, vont s'apporter mutuellement et retrouver ensemble de la saveur dans l’existence.
6 récompenses en festival dont 2 prix du public, une petite pépite douce-amère venue d'Irlande... Avec le grand Colm Meaney, dans la catégorie "celui qu'on reconnaît mais dont on a du mal à se souvenir du nom ».