Une jeune femme est persuadée que son frère, pianiste amateur, mort en camp de concentration lorsque toute sa famille fut déportée, est réincarné dans le corps d'un piansite célèbre plusieurs années après. Ce Lelouch, qui fait partie de la liste de ceux que je n'avais pas encore vus, est aussi, de mémoire, l'une de ses premières grandes fresques transversales, traversant les genres, les époques, les styles et portés par une ou deux idées fortes, ici la réincarnation et le déportation. Des films à la fois chorale et opéra, où l'on ne peut que reconnaitre l'ampleur et l'ambition mais qui pêchent trop souvent par excès de mauvais goût et de mégalomanie. Celui-ci, même si il commence plutôt bien, même s'il expérimente pas mal (bon il n'est pas Godard non plus hein, mais le travail sur le son et sur le montage notamment sont assez ambitieux pour un cinéma populaire comme ça), se perd vite dans son récit et sa recherche permanente d'effet pour vite susciter de l'ennui voire quelques moments de gêne (du type BHL jouant son propre rôle sur le plateau d'Apostrophes de Bernard PIvot).