The Untold Story
Très hypé par la bande annonce qui annonçait une comédie française sortant des sentiers battus, avec un humour noir, méchant, caustique, et même un côté gore et politiquement incorrect, Barbaque...
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le 31 janv. 2022
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Lorsque je me suis lancé dans Party Bus To Hell, je savais déjà que je n’étais pas en présence d’un bon film. Mais que voulez-vous, quand j’ai cinq petites heures de sommeil dans les pattes et que je m’endors à la pause méridienne au boulot, il me faut un truc léger, décérébré, et un peu con-con histoire de me garder éveillé. Et vu que ça ne me pose aucun souci de regarder un truc moisi tant qu’il me fait rire, un mélange boobs/gore/fauché/nawak me semblait des plus adéquats pour maintenir ouvertes des paupières qui me semblaient lourdes, mais lourdes… Party Bus To Hell a comblé toutes mes attentes : c’était nul, c’était fun, mais en plus je ne me suis pas endormi comme une loque sur mon bureau. Et rien que pour ça, il a ma sympathie.
Scénariste et réalisateur de bobines de seconde zone telles que Emmanuelle 2000, Sex Files : Alien Erotica, ou encore The Erotic Misadventures of the Invisible Man (que du lourd donc…), Rolfe Kanefsky nous annonce immédiatement la couleur et on sait qu’on n’est pas là pour voir un grand film. En pas moins de 6 minutes de Party Bus To Hell, on assiste à une décapitation, avec tout ce que cela comporte de giclées de sang, et quatre plans boobs parfaitement gratuits. Il va y avoir du gore et du téton à l’air mes amis, moi je vous le dis ! Et effectivement, il y en aura tout le long des 1h20 du film. Vont se rajouter à ça des momies sortant de terre, des moines tueurs au teint pâle, des mecs habillés comme dans un post apo bis italien des années 80 (ça cite d’ailleurs Mad Max), des rites sataniques plein de boobs, du cannibalisme, des clins d’œil à La Colline a des Yeux et Une Nuit En Enfer, de la musique hard rock/métal, et même une partouze improbable avec des bouts d’humains en plastique (bras, tête, jambe), de la tripaille en carton, du sang, nous renvoyant immédiatement vers le Society (1989) de Brian Yuzna. En prime, une Tara Red (American Pie) qui entre deux volets de la saga Sharknado essaie de payer ses impôts avec des rôles tenant plus du cameo que de la vraie prestation. A peine cinq minutes de présence à l’écran et pourtant son nom est en gros sur l’affiche du film. Ils sont forts ces mecs du marketing, ils sont forts ! A noter un petit clin d’œil à Sharknado justement, elle perd un bras comme dans la bobine aux requins volants de chez The Asylum.
A la lecture du paragraphe précédent, on peut se dire que Party Bus To Hell a tout de la mauvaise série Z. Et c’est vrai. Mais ce qui fait que le film est fun, c’est qu’il s’assume comme tel, au point qu’un des personnages, après que son camarade lui ait expliqué ce qui était en train de se passer (le culte satanique, la cérémonie pour l’élu, …) balance un « Arrête, on dirait un scénario de mauvaise série Z ». Les acteurs sont en surjeu permanant, sans doute pour compenser le fait qu’ils ne savent pas très bien jouer, que la majorité des actrices sont en fait des stripteaseuses reconverties actrices pour l’occasion car elles devaient passer la majeure partie de leur temps les boobs à l’air. Les dialogues sont d’une poésie extraordinaire, du genre « Ma bite est un cadeau ». Le budget du film semble tellement au ras des pâquerettes que le résultat est des plus fauchés. Même les plans aériens sont kitchs… Comme le drone pour les filmer n’est pas très rapide, eh bien le bus en dessous va devoir rouler tout doucement, histoire de ne pas sortir du champ.
Mais Party Bus To Hell est un film généreux. Vous voulez des boobs et du sang, on va vous donner des boobs et du sang. Même si le sang numérique n’est pas du plus bel effet (comme tous les CGI du film d’ailleurs, semblant avoir été réalisés par le stagiaire qui passait par là), ils ont pensé à ceux qui aiment l’hémoglobine à l’ancienne et en placent un peu partout. Le film est volontairement trash et assume à 100% ses excès, quitte à tomber dans le vulgaire le plus total et défier toutes les lois du cinéma. A noter qu’une suite pourrait voir le jour si le « succès » est au rendez-vous si on en croit le plan final.
Party Bus To Hell, c’est ce genre de film qu’il faut voir avec un pack de bière, un paquet de chips et des potes. C’est mauvais, mais c’est tellement crétin, assumé, et over the top en matière de gore/boobs gratuits que ça en devient très divertissant.
Créée
le 26 juil. 2018
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