Petite fille afghane... mon quotidien c'est la misère et la guerre

J’avais en regardant Parvana de Nora Twomey, dans ma tête paroles écrites par Renaud pour son poignant « Manhattan-Kaboul » … Le texte comme l’animation, condamnant non seulement le fanatisme religieux gangrenant encore aujourd’hui cette cité afghane … mais pointant surtout du doigt le sort réservée aux femmes dans ce pays, encore aujourd’hui toujours relégué au rang d’esclave, de pur objet domestique, sans statut ni droits réels… Egalement coproduit par Angelina Jolie, dont on n’a plus a citer l’engagement mené depuis des années pour la liberté des femmes, Parvana se veut être un joli compte porteur d’espoir et de tolérance…


Bien que cela soit complètement prohibé par les lois de son pays, Parvana, petite afghane de 11 ans, sait lire et écrire. Elle aime aussi les histoires, celles qu’elle a appris à inventer, mais surtout celles que lui raconte son père. Ces dernières, lui rappelant jadis la grandeur de son pays, et restent surtout une échappatoire à sa vie, un monde d’évasion et de liberté où tout est possible et où le héros triomphe toujours … « Les histoires demeurent dans le peuple même quand il n’y a plus rien » … L’univers de Parvana s’écroule cependant le jour où son père , victime d’une arrestation aussi brutale qu’arbitraire, disparait de sa vie… Pour survivre, s’occuper de sa famille qui compte sur elle et surtout  parvenir à sauver son « Baba », notre jeune héroïne devra apprendre à grandir très vite… Elle ira jusqu’à se couper les cheveux, changera de nom et deviendra à son tour un garçon,  pour survivre à ce monde d’homme et mener à bien sa mission…
Destiné en premier lieu à ouvrir les yeux à un très jeune public - d’où le format du dessin animé-, Parvana a su décrire avec beaucoup de pudeur sans lui ôter son réalisme, la violence et l’oppression dont souffrent quotidiennement les femmes afghanes comme tous les ennemis du régime en place… Jamais graphique, les scènes de cette animation suggèrent davantage qu’elles ne montrent, mais restent pourtant très dures voire même très cruelles. On se trouve alors totalement impuissant face aux persécutions que connait cette attachante et intrépide héroïne, qui d’ailleurs jamais baisse les bras …

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Maddiem
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le 1 juil. 2018

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