Quand on prend l'habitude de voir des bons films, on a forcément du mal avec Pas de vagues. D'aucuns diront qu'il souffre de la comparaison avec La salle des profs mais, en réalité, il n'y a aucune comparaison.
Il ne s'agit pas de juger le film sur son propos - lequel n'est d'ailleurs pas toujours si clair qu'il puisse y paraître - sinon plutôt sur les efforts mis en place pour le servir, ainsi que sur la démarche esthétique à proprement parler ; qui est ici quasiment nulle.
Le film multiplie les situations invraisemblables mais, là encore, si c'était beau... Il n'en est rien.
A la rigueur, la fin sauve un peu les meubles. On nous épargne, dieu merci, un happy end mièvre et chiant. Le spectateur est laissé en suspens. Et je trouve ça cool de ne pas me faire prendre pour un con jusqu'au bout.
Malheureusement les clichés sur les profs, les élèves et l'administration ne nous sont pas épargnés. D'accord, il n'y a pas de nécessité de réalisme dans le cinéma. Mais ne pas caricaturer à ce point devrait être une obligation
En fait, Pas de vagues est un film facile, rapide et dans la moyenne. Le mérite de son visionnage est de faire ressurgir les reliefs de films plus modestes, mais aussi plus beau. La beauté ressort bien aussi par contrastes.