Suite à l’illustration d’astéisme et d’autres bévues, une élève taciturne se sent harcelée. Quand le frère de celle-ci s’en mêle, tout s’exacerbe.
Toute la rudesse d’être enseignant est exposée à quelques mois de l’ignoble assassinat de Samuel Patty, par exemple la scène où son homosexualité est révélée par l’intermédiaire de portables et de réseaux sociaux. L’authenticité est d’autant plus importante que le récit est inspiré d’un épisode de la propre vie du réalisateur. On estime les propos et les réponses du professeur idoines, à première vue, mais il ne fait, en réalité, que s’enfoncer davantage. Les protagonistes possèdent une part occultée qui empêche sagacement le métrage de basculer dans le simplisme. Lorsque la gamine accusatrice sort enfin de sa torpeur et de son mutisme, on est foncièrement agréé. L’engenage monstrueux de la rumeur est disséqué analytiquement. Bref, un constat âpre, teinté d’amertume à propos de notre époque.