Pas de Vagues, réalisé par Teddy Lussi-Modeste, ambitionne de mêler drame social et thriller psychologique, mais peine à naviguer sur des eaux crédibles.
Si le film souffre d’un scénario prévisible, il est difficile de passer à côté de la prestation suprenamment convaincante de François Civil et, en second rôle, de Armindo Alves de Sa, qui apportent une intensité louable à des personnages pourtant sous-écrits. Malgré des dialogues parfois maladroits, leur jeu parvient à maintenir l’attention, témoignant de leur engagement envers le projet.
Toutefois, l’écriture s’essouffle rapidement. Au fil de l’intrigue, les situations et les personnages sombrent dans des caricatures peu subtiles, affaiblissant la portée émotionnelle du récit. Les menaces subies par Julien flirtent avec l’exagération. De plus, certains éléments narratifs manquent cruellement de réalisme : l’impossibilité de porter plainte ou l’absence d’enregistrements pour incriminer l’élève paraissent peu crédibles, ce qui réduit l’impact dramatique de l’histoire.
Malgré ces failles, je reconnais la volonté du film de traiter de sujets importants. Toutefois, ce traitement manque de finesse et finit par ressembler à une démonstration forcée.
Bien que porté par des acteurs talentueux, Pas de Vagues échoue à atteindre l’ampleur émotionnelle qu’il aurait pu proposer. Si l’idée de départ intrigue, l’exécution laisse davantage un goût de frustration que de satisfaction.