Noter ce film fut assez difficile pour moi, tant je suis partagé entre le fond et la forme.
Sur le fond, Pierre Carles utilise bel et bien des procédés staliniens à base de procès d'intentions et de procédés déloyaux. Ce "documentaire" est manipulateur, Carles l'a lui-même reconnu plus tard dans une interview. Son complice dans le film, Hector Obalk, avait aussi dénoncé les travers de Pierre Carles et de son film. (Je ne reviens pas en détail, on peut facilement trouver sur Internet les explications.)
Maintenant, sur la forme il faut dire ce qui est : le film est extrêmement bien construit, original et à mourir de rire. Il s'agit d'un des premiers documentaires narratif et autobiographique. Il montre effectivement des choses que l'on ne voit jamais. Mais il faut le voir pratiquement comme une oeuvre de fiction, où les personnes sont des personnages (Pierre Carles le premier) au service du message que veut faire passer le film.
Dans le genre journaliste trublion, je préfère quand même Jan Helfeld et sa méthode socratique, de loin.